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26 novembre 2013

Retour à la raison.

Hassan_Rouhani

Par M'hammedi Bouzina Med : Bruxelles

Un accord «historique» sur le nucléaire iranien, reconnaît la Communauté internationale, samedi soir à Genève. Seul Israël crie à une «erreur historique». Le gouvernement de l'Etat hébreu dévoile sa vraie nature : la confrontation permanente avec l'Iran pour détourner l'attention sur son occupation violente de la Palestine.

La Communauté internationale a, dans son ensemble, salué l'Accord sur le nucléaire iranien, le qualifiant « d'historique ». Accord intervenu, samedi soir à Genève, à l'issue de plusieurs semaines de discussion entre l'Iran et le groupe de 5+1. Seul Israël crie au leurre en le qualifiant « d'erreur historique ». Etrange réaction de l'Etat hébreu qui refuse, à ce jour, de signer le Traité de non-prolifération nucléaire (TNP) et interdit toute visite sur son territoire aux inspecteurs de l'Agence internationale de l'énergie (AIEA). Faut-il rappeler que l'Iran est signataire du TNP depuis 1959, qu'il a reçu des dizaines de visites d'inspection des agents de l'AIEA et qu'il développe un programme nucléaire civil depuis 1953 ? Faut-il rappeler que le développement du programme nucléaire iranien s'est fait avec l'appui et l'assistance des Occidentaux, puis des Russes ? Que cherche Israël en focalisant toute sa diplomatie sur l'isolement international de l'Iran ? En réalité, l'Etat hébreu utilise le farfelu fantasme du non moins farfelu ex-président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, de « rayer Israël de la carte du monde » pour justifier sa politique d'occupation de la Palestine et la répression meurtrière régulière des populations de Ghaza, sous le commandement du Hamas palestinien. C'est, précisément, sous la présidence d'Ahmadinejad arrivé au pouvoir en 2005, que l'Iran a vécu dans l'isolement politique et commercial. C'est sous la pression d'Israël que l'Onu a voté en décembre 2006 les résolutions 1626 et 1767 qui imposent, jusqu'à hier, un embargo total sur l'Iran. Est-ce à dire que tout est réglé au plan international pour l'Iran depuis samedi soir ? Pas tant que cela, même si l'Accord de Genève augure d'une nouvelle ère dans les relations Iran - Occident. Selon les premières informations, l'Iran se serait engagé à geler l'enrichissement de son uranium sous la barre des 5%, évitant ainsi tout soupçon de velléité militaire qui exige un enrichissement de l'uranium à plus de 90 %. L'Iran réitère sa disponibilité d'accueillir des inspections « inopinées » des inspecteurs de l'AIEA. En contrepartie, l'Onu suspend en partie le train des sanctions. Cela se traduit pour l'Iran par la possibilité de reprendre ses ventes et achats de biens industriels manufacturés et surtout d'écouler en grande partie sa production d'hydrocarbure (pétrole et gaz). En outre, l'Iran pourra récupérer, dans un premier temps, 7 milliards de dollars, dont 4,2 milliards de ses recettes de ses ventes à l'étranger, bloquées depuis 2007. Les 5+1 que sont les USA, la Russie, la Chine, La Grande-Bretagne, la France et l'Allemagne, se reverront avec l'Iran dans six mois pour évaluer la situation du nucléaire iranien. C'est donc un accord réaliste et prometteur pour une normalisation et un retour de l'Iran sur la scène internationale. « L'effarement » du seul Israël traduit son désarroi quant à justifier son occupation violente de la Palestine par la menace d'un Iran belliqueux et soutien du Hamas à Ghaza. Quel argument évoquera à l'avenir Israël pour éloigner la question palestinienne de l'actualité internationale ? Jusqu'à quand Israël refusera-t-il une seule visite des inspecteurs de l'AIEA ? Enfin, en dénonçant l'Accord de Genève de samedi soir, Israël estime-t-il que les négociateurs des puissances occidentales, ses soutiens depuis toujours, comme des amateurs, voire plus comme des traitres à la cause de l'Etat hébreu ? L'Accord de Genève est un pas sérieux en faveur de la paix dans la région moyen-orientale et une justice rendue au peuple iranien qui souffre de l'embargo. Côté iranien, même si le tonitruant et fantasque ex-président Ahmadinejad n'est plus au pouvoir, il lui reste des partisans qui ne laisseront pas beaucoup de marge au nouveau président Rohani, qualifié par tous, de modéré et réformateur, entendez pragmatique et en phase avec les réalités de la géopolitique de ce 21ème siècle. Il fait face à deux fronts : Israël au plan international et les conservateurs iraniens au plan interne. C'est dire combien l'Accord de samedi soir est une grand pas pour lui de sortir son pays du marasme et de l'isolement dans lequel l'a enfermé son prédécesseur, Mahmoud Ahmadinejad.

 Source : http://www.lequotidien-oran.com/index.php?news=5190829

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