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21 décembre 2013

40 suicides et 600 tentatives : Principale cause de mortalité après les accidents de la route.

Par J. Boukraâ

Plus qu'un phénomène de société, le suicide est en passe de devenir, en Algérie, l'une des principales causes de mortalité, après les accidents de la route. La situation est grave et ne cesse d'empirer. Le suicide prend des proportions alarmantes, à Oran et dans toutes les wilayas du pays. Durant ce mois de décembre, quatre personnes ont mis fin à leurs jours, dont trois filles. Le dernier drame remonte à mercredi dernier, lorsqu'une jeune fille, âgée de 20 ans, a été découverte pendue dans sa chambre, à Haï Si Rabah, à Misserghine. Une semaine auparavant, une jeune femme, âgée d'une trentaine d'années, est morte après avoir ingurgité un produit caustique. La victime est originaire de la commune de Oued Tlelat. Au début du mois, dans la localité de Chteibo, le corps, sans vie, d'une jeune fille, âgée de 22 ans, a été découvert pendu dans son domicile. L'infortunée s'est donnée la mort en utilisant une ceinture. Le suicide est un phénomène qui touche tous les âges ou presque, les deux sexes et toutes les classes sociales. C'est aussi un tabou qui continue à résister à toutes les données scientifiques, dans le domaine. Immolation par le feu, pendaison, défenestration…, malgré l'absence de chiffres officiels, le nombre de suicides rapportés par la presse augmente, d'année en année.

Les services des UMC du CHU d'Oran ont recensé, cette année, 40 cas de suicide et près de 600 tentatives, contre 30 suicides et 546 tentatives, en 2012. Sujets tabous dans la société algérienne, les cas de suicides ne sont pas, tous, déclarés. Reste que ce sont des statistiques alarmantes. Selon les études, nul n'est épargné par ce phénomène. Les personnes qui se suicident appartiennent à différentes couches de la société. Le sentiment de solitude, les conditions sociales et l'incompréhension de l'entourage, ont poussé ces personnes à commettre l'irréparable. Les spécialistes mettent en cause l'évolution sévère de la famille algérienne, due essentiellement aux facteurs socio-économiques, qui a laissé des séquelles apparentes sur la structure de la société. D'autres problèmes sociaux, tels que la crise du logement, le chômage, le vide culturel, les problèmes relationnels, les échecs scolaires, la drogue et l'oisiveté, font partie des raisons. Une personne suicidaire ne paraît pas, nécessairement, comme déprimée. 75% des personnes décédées par suicide l'avaient annoncé.

En effet, quasi personne ne se suicide sans avoir fait connaître son désespoir à quelqu'un. Toute tentative de suicide est un appel de détresse dont le corps est l'otage. Contrairement aux idées reçues, le suicide n'est pas héréditaire. Cependant, un suicide dans une famille peut influencer les autres membres de la famille.

Source : http://www.lequotidien-oran.com/index.php?news=5191869

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