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10 mai 2014

COUP DE SEMONCE DU FMI CONTRE L'ÉCONOMIE INFORMELLE: Un fléau qui gangrène l'Algérie.

Par Mohamed TOUATI - Samedi 10 Mai 2014 -

Il représenterait plus de 40% de la masse monétaire en circulation alors que près de 170 milliards de dinars auraient échappé, entre 2009 et le 1er trimestre 2014, au fisc à travers des transactions commerciales illégales.

Ce phénomène qui n'est pas propre à l'Algérie mine les économies des pays arabes et met un frein à leur développement. Coup de semonce du FMI! L'institution de Bretton Woods les a appelés à dynamiser leurs PME (petites et moyennes entreprises, Ndlr), tout en prônant la lutte contre le «vaste secteur informel» qui entraîne une moindre productivité et une perte de compétitivité. Un fléau qui gangrène l'Algérie.
Place boursière de change parallèle de devises (Port-Saïd en plein coeur d'Alger), incontournable et tolérée, dévaluation du dinar, absence de chèques pour les grosses transactions financières, de régulation des marchés de fruits et légumes, de celui des médicaments, foisonnement de petites entreprises opérant au noir...qui entretiennent la corruption.
Un terreau qui garantit la
prospérité du secteur de l'informel. Il représenterait plus de 40% de la masse monétaire en circulation alors que près de 170 milliards de dinars auraient échappé, entre 2009 et le 1er trimestre 2014, au fisc à travers des transactions commerciales illégales. «Le montant réel des transactions commerciales sans factures demeure beaucoup plus élevé que ce chiffre de 11 milliards qui ne représente, selon nos estimations, que 10 à 11% du montant global», avait indiqué, le 29 avril 2014, Abdelhamid Boukahnoun sur les ondes de la Radio nationale, Chaîne III.
Le 13 mars 2012, le directeur général du contrôle économique et de la répression des fraudes au ministère du Commerce avait révélé l'existence de 15.000 importateurs fraudeurs à travers le territoire national.
155 milliards de dinars de transactions illégales ont échappé au contrôle des services des impôts entre 2009 et 2012. Une situation qui brouille la traçabilité des mouvements des capitaux. Qui rend opaques leurs modes de transactions et qui finit par handicaper les entreprises qui opèrent dans la transparence. Que propose la directrice générale du FMI pour mettre fin à l'hégémonie de cette économie parallèle? «Il s'agit de revitaliser les PME du secteur formel qui représentent «l'épine dorsale» d'une économie saine et principale pourvoyeuse d'emplois», a indiqué Christine Lagarde. Chiffres à l'appui, elle argumente ses recommandations. Le nombre d'entreprises (de l'ensemble des pays arabes? Ndlr) pour 1000 habitants représente le quart seulement de celui de L'Ocde et la moitié seulement de celui de l'Europe de l'Est et de l'Asie centrale, a précisé l'ancienne ministre de l'Economie de Nicolas Sarkozy qui a fait remarquer que «la structure industrielle actuelle est quelque peu déséquilibrée» avec un petit nombre de grandes entreprises dans le secteur formel, et une multitude de petites unités dans le secteur informel. Le secteur formel dans les pays arabes est dominé par quelques grandes entreprises de l'Etat ou qui lui sont fortement liées et sont souvent à l'abri de la concurrence, ce qui réduit l'incitation à innover et à rester compétitif, a-t-elle fait observer.
«Rares sont les entreprises de la région qui sont à même de s'attaquer à la concurrence sur les marchés internationaux» a signalé Mme Lagarde qui a souligné que «si le secteur informel procure certains avantages aux entreprises en leur permettant de rester en marge du périmètre réglementaire et fiscal, il comporte, néanmoins, des coûts manifestes: moins de technologie, moins de capital, moins de main-d'oeuvre qualifiée et moins d'investissement».
Que faire dans ce cas-là? «L'Etat doit devenir davantage un «régulateur impartial et efficace» dont le rôle principal est de promouvoir un environnement propice à l'épanouissement du secteur privé qui est la véritable source génératrice d'emplois», a-t-elle suggéré.
L'Algérie qui ambitionne d'accéder à l'OMC doit savoir que l'assainissement rapide de son économie constitue une étape incontournable de ce processus. Sa diversification est devenue une urgence pour se libérer de «l'emprise» des exportations des hydrocarbures qui représentent quelque 97% de ses recettes en devises.
Elles ont sensiblement décliné l'année dernière au point où des mises en garde sérieuses sont émises au sujet de ses équilibres budgétaires qui risquent d'être minés, de surcroît par des augmentations massives des revenus des travailleurs après l'abrogation de l'article 87 bis du Code du travail ainsi que par une facture des importations, en expansion, qui a dépassé les 55 milliards de dollars en 2013.

Source : http://www.lexpressiondz.com/actualite/194431-un-fleau-qui-gangrene-l-algerie.html

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